nouveaux modèles
24/08/2023
Elles en ont fait de la route ! Des premiers projets de petite voiture pratique pour circuler en ville aux véhicules équipés des technologies les plus avant-gardistes et de motorisations électrique et hybride, les citadines permettent aujourd’hui d’effectuer des trajets urbains et plus lointains en toute sérénité et dans le plus grand confort.
La citadine est avant tout une voiture de petite taille (entre 3 et 4 mètres de longueur), pratique pour se faufiler en ville et se garer aisément.
On voit apparaître la voiture citadine dès la toute fin des années 1950 dans les rues des métropoles européennes, souvent plus étroites que celles que l’on trouve dans le paysage urbain d’Amérique du Nord. Les premiers projets sont assez éloignés de ceux que l’on verra se développer dans les années 70 : les petites voitures imaginées par les designers de l’époque s’apparentent plutôt à des véhicules utilitaires, fonctionnels, aux formes assez rudimentaires.
Toutefois, c’est aussi durant ces mêmes années 70 que l’on assiste à la production de citadines d’un nouveau genre, qui cassent les codes habituels avec des voitures plus colorées, aux formes plus douces et arrondies. La raison ? Il s’agit de séduire un public différent, celui des femmes qui prennent de plus en plus leur indépendance, affirment leur autonomie et revendiquent leur liberté. C’est ainsi que la Renault 5, par exemple, est souvent choisie comme seconde voiture du ménage – un phénomène en plein boom à cette époque en Europe.
Est-ce le même esprit de renouveau et de fraîcheur qui soufflait près d’une vingtaine d’années plus tard chez les designers automobiles ? En tout cas, à la fin des années 80, c’est une joyeuse petite voiture que griffonne rapidement Patrick le Quément, ancien directeur du design industriel Renault : ce croquis montre un conducteur très souriant au volant d’une voiture qui… sourit elle aussi ! C’est ainsi que se dessine le look de la Twingo, une voiture espiègle, tendre et pleine d’humour, présentée en octobre 1992 et officiellement commercialisée en février 1993.
Une fois leur conquête clairement établie, des citadines aux allures légèrement différentes se sont aussi lancées à l’assaut de nos villes, comme le sportif Renault Wind, un petit coupé-roadster deux places basé sur la Twingo II et dont la production a débuté en 2010. Affichant un petit côté ludique comme leur nom l’indique, les ludospaces combinent les atouts d’une citadine (le Modus, par exemple, est construit sur la plateforme de la Clio III) et d’un monospace avec une meilleure habitabilité et une meilleure visibilité. Enfin, les citadines n’hésitent pas à jouer les breaks, telle la Renault Clio Grandtour dont le volume du coffre grimpe jusqu’à 430 litres !
À leurs débuts, les équipements de ces petits véhicules monocorps (compartiment moteur, habitacle et coffre contenus dans un seul et même volume) étaient volontairement minimalistes. Mais au fil du temps, ces voitures urbaines – aussi appelées minicitadines – gagnent en popularité partout en Europe. Ne s’adressant plus seulement à une clientèle branchée voire un peu ‘décalée’, elles sont aujourd’hui dotées du même confort, du même niveau de finition et des mêmes systèmes de navigation et d’aide à la conduite que les véhicules de plus grande taille.
La catégorie des citadines a donc évolué et se divise maintenant en deux segments : le segment A, qui regroupe les voitures urbaines ou minicitadines (Renault Twingo, Renault Zoe), généralement monocorps, et le segment B où l’on retrouve les citadines polyvalentes à 5 places, comme la Clio. Légèrement plus grandes (autour des 4 mètres de long) et plus puissantes que les véhicules du segment A, tout en restant plus petites qu’une berline, les polyvalentes sont des voitures bicorps : elles comportent deux volumes distincts, l’un abritant le compartiment moteur, l’autre l’habitacle et l’espace pour les bagages. Pointons aussi une section un peu à part parmi les citadines, celle des SUV destinés à affronter les paysages urbains. En dominant rues et avenues grâce à une garde au sol surélevée, ce type de véhicule – tel le Renault Captur – permet de vivre la ville au quotidien sous toutes ses facettes, dans un grand niveau de confort.
Ce sont évidemment leurs dimensions réduites qui constituent le meilleur atout des citadines, et ce à plusieurs égards.
Le premier est la maniabilité et la praticité qui en résultent, facilitant grandement son usage quotidien en ville. Il est en effet bien plus aisé de trouver une place de parking adéquate pour une Twingo ou une Clio que pour un gros 4x4. De plus, le diamètre de braquage de la voiture citadine lui permet souvent de faire demi-tour non seulement entre deux trottoirs, mais parfois même aussi entre deux murs. Pratique dans les parkings souterrains, publics ou sous les immeubles à appartements.
Une plus petite taille signifie aussi un poids moins important et donc une sobriété plus élevée. Pour les constructeurs automobiles, la petite voiture citadine constitue par conséquent le modèle idéal par lequel commencer l’électrification de leur gamme. En outre, c’est d’abord en ville qu’il est essentiel de réduire les émissions de carbone ainsi que les nuisances sonores. De plus, les exigences de la citadine en matière d’autonomie sont réduites puisqu’elle n’est, par définition, pas destinée à parcourir de longues distances. Choisir une petite voiture citadine électrique, c’est donc un choix raisonnable et responsable, tant pour son budget que pour sa participation à la préservation de l’environnement.
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